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mardi 23 novembre 2010

Tarmax biosphère 1.0 : bilan à J+15. Un lamentable et cuisant échec

Tout est dans le titre. Notre Biosphère maison 1.0 s'est soldé très rapidement par un échec retentissant.

Description des faits

  • J+1 : la plante (Ceratophyllum demersum) est dans un état catastrophique et Whaou la crevette montre déjà des signes de faiblesse.
  • J+3 : Whaou nous quitte et le plus gros des escargots semble mal au point.
  • J+4 : intervention, donc fin de l'expérience : remplacement de la plante par un autre morceau conservé dans un second bocal, renouvellement de 90% de l'eau, retrait de cailloux, ajout de coquillages et couvercle laissé ouvert.
  • J+15 : la plante va bien, les petits escargots aussi mais entre temps le gros escargot (trop gros car + d'un centimètre de diamètre) a rejoint Whaou au paradis des animaux. Le bocal est toujours ouvert.

Mais que s'est il donc passé ?

Pourquoi une échec si expéditif ? Après réflexions et recherches, voilà mes conclusions à ce sujet :

  1. La plante n'a pas supporté les produits de traitement de l'eau ajoutés à l'écosystème (traitements pour destruction du chlore, des nitrates, stabilisation pH et anti algues). En effet, après recherches sur Internet, chose que je ne savais pas, il semble que cette variété de plante s'avère très sensible lors du traitement de l'eau. Il est conseillé de retirer la plante de l'eau lors de tout ajout de produit et d'attendre un bon moment avant sa réinsertion. Précautions que je n'ai pas prises. Cela expliquerait que la plante ait montré des signes de décomposition dès le lendemain du lancement de l'expérience. D'ailleurs après renouvellement de l'eau pour évacuer ces produits et remplacement de la plante par un second morceau, celle-ci semble toujours en très bonne santé depuis.
  2. Autre facteur qui a peut être joué : nous sommes en automne et à cette saison les amphipodes sont absents de nos étangs. Pourtant, il y a 15 jours lors du prélèvement d'eau au lac de Canotage de Sélestat, je pensais en avoir récupérés quelques uns suite à plusieurs semaines d'un redoux inhabituel à cette saison. L'inconvénient est qu'il en faut une dizaine pour que l'écosystème fonctionne et même si ce que j'ai estimé être des amphipodes en étaient vraiment (ce qui est loin d'être certain) je n'en avais pas assez. Certes je pense que ce facteur est important mais + sur le long terme. Ce n'est probablement pas la raison d'une dégradation si rapide de l'état et de la survie de la biosphère. Selon moi il faut plus se baser sur la première explication ci-dessus même s'il ne faut pas négliger ce second point.


Conclusions

  • Pas (ou en tout cas moins) de traitement de l'eau, puis temps de repos et de stabilisation avant introduction des êtres vivants. Normalement pas besoin de traitement anti algue ou anti nitrate, la plante étant censé jouer ce rôle. Ok pour le traitement anti chlore indispensable à priori, et encore, tout dépend de la qualité de votre eau du robinet. Au sujet de la stabilisation du PH, normalement c'est aux coquillages de remplir ce rôle mais peut être qu'un coup de main initial via un traitement spécifique mesuré peut venir en aide.
  • Je vous invite à vous lancer dans l'expérience au printemps ou en été où vous n'aurez aucun mal à récupérer autant d'amphipodes que nécessaire (petite dizaine) dans un étang près de chez vous.


Suite des événements

Je me tâte entre d'un coté attendre le printemps avant de me lancer dans une Tarmax biosphère 2.0 et d'un autre coté profiter de la bonne santé apparente de ces derniers jours de ce qui a survécu de la version 1.0 pour y réintroduire une nouvelle crevette accompagnée d'un ou deux escargots et lancer ainsi dès aujourd'hui une Tarmax biosphère 1.1

À suivre...

dimanche 07 novembre 2010

Tarmax biosphère 1.0 : C'est parti pour notre première biosphère maison

Toujours à la recherche de projets originaux et intéressants, je me suis lancé ce samedi 06 novembre 2010 avec mon fils Cléry dans la création d'une biosphère maison après avoir récupéré diverses informations à ce sujet sur le net.

Une biosphère maison est un mini écosystème habité, autonome, et hermétiquement clos. But du jeu : garder le tout en vie le plus longtemps possible. Eau, plantes, petits animaux, micros organismes, voilà tous les éléments nécessaires à la vie. De quoi créer très simplement sa propre biosphère. La biosphère fonctionne en autonomie totale, sans aucune intervention extérieure, excepté l'apport de lumière.


Éléments achetés, le tout pour moins de 20€ s'il vous plaît :

  • un bocal en verre de 1,5 litres fermable hermétiquement (type bocal à confiture)
  • des produits trouvés en animalerie pour traiter l'eau (destruction de chlore, des nitrates, stabilisation pH et anti algues)
  • galets pour aquarium
  • une plante aquatique idéale pour ce projet : Ceratophyllum demersum
  • lentilles d'eau
  • une crevette d'eau douce, principal habitant de la biosphère, Caridina Multidentata, baptisée "Whaou" par Cléry
  • trois petits escargots d'eau douce
  • une mini épuisette pour transvaser la crevette


Autres éléments, non achetés ceux là :

  • eau du robinet passée à la carafe Brita
  • coquillages ramenés de nos vacances au Morbihan
  • verre d'eau et petits éléments récupérés dans un étang pour apporter amphipodes, bactéries et micro-algues


Principe :

  • le bocal empêche tout échange avec l'extérieur, hormis l'apport de lumière
  • la plante (comme les lentilles d'eau) utilise la lumière et le CO2 pour se développer et fabrique à la fois nourriture et oxygène indispensables à la vie de la biosphère. De plus, cette plante à l'avantage de ne pas nécessiter d'engrais, d'éliminer les nitrates et de rejeter une substance toxique pur les algues afin d'éviter la prolifération de ces dernières
  • les coquillages stabilisent le pH
  • les escargots nettoient les paroies, mangent les algues et peuvent se reproduire
  • les amphipodes mangent la plante et détruisent les déchets des autres habitants
  • les bactéries permettent un équilibre chimique
  • les cailloux et coquillages servent des cachettes aux différents habitants
  • enfin la crevette se nourrit de la plante, respire l'oxygène et rejette du CO2


tout-l-equipement.jpg

Tout l'équipement


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Photo de la Tarmax biosphère 1.0 à J+1


Théoriquement le cycle est complet. Un véritable mini-écosystème est en place. Plusieurs biosphères de ce type sont encore "vivantes" après 3 longues années de vie, même si des délais aussi longs sont assez rares. On verra ce que cette première tentative va donner.

Pour que l'expérience soit "valable", il faut se résigner à ne jamais ouvrir le bocal quelle qu'en soit la raison. L'équilibre doit se faire tout seul, sans aucune intervention ou aide extérieure. Toute ouverture indique la fin de l'expérience. L'apport de lumière est indispensable mais il doit être modéré. Jamais d'exposition directe au soleil. Le mieux est de disposer la biosphère dans une pièce ayant une grande fenêtre orientée au nord. La température de la pièce doit idéalement être comprise en permanence entre 20 et 27°C.

Voilà, vous avez tous les éléments nécessaires pour vous lancer vous même dans l'expérience si cela vous tente. Cela me ferait plaisir de partager vos expériences, alors n'hésitez pas à m'en faire part en me contactant. De mon côté je ne manquerai pas de vous donner des nouvelles de Whaou et du reste de la Tarmax biosphère 1.0 quand le temps ou les occasions s'y prêteront.